Comment le groupe a digéré la saison dernière qui, malgré l’atteinte de l’objectif a été difficile ?

Je ne sais pas si on peut parler de digestion car nous avons bien fini le championnat en atteignant l’objectif en finissant quatrième du classement des matchs sur la seconde partie. La problématique est plutôt de savoir comment faire pour conserver cet enthousiasme. C’est une saison où le groupe s’est plutôt construit. Autant au début cela a été compliqué autant sur la deuxième partie nous avons eu des repères communs. Nous sommes alors allés dans le sens où le club devait aller. Il faut continuer sur cette voie.

Il y a eu des mouvements à l’intersaison. Pour quelles raisons ?

La première chose essentielle était de s’appuyer fortement sur les joueurs ayant permis d’atteindre l’objectif. Nous voulions vraiment continuer avec eux. En contre partie, nous n’avons pas souhaité continuer avec ceux qui n’ont pas joué. Mis à part Elissalde et Vala, nous y sommes parvenus. Le groupe est forcément réduit car nous n’avons pas les moyens d’avoir un groupe large. L’objectif est aussi de s’appuyer sur quelques jeunes qui ont prouvé des choses sur la fin de saison dernière. Ainsi, Rios, Eppert, Valerio et Mavuba ont intégré le groupe. Nous avons ensuite recruté quelques joueurs qui connaissent bien ce niveau et qui apporteront.

Et aussi quelques paris ?

Oui, un seul. Celui sur Esteban Pion. Nous avions bien aimé ce joueur lors des détections. Nous avions décidé de l’intégrer au groupe seniors dès la reprise. Il était convenu de faire un point en fin de préparation afin de savoir si nous l’intégrions définitivement. C’est le cas.

Concernant les recrues, pourquoi ces choix ?

Nous tenons fortement à avoir une identité de club bordelais, nous y tenions et on y arrive : 95% de l’effectif est composé de joueurs du Sud Ouest. C’est important pour nous mais aussi pour les supporters de voir que nous sommes LE club de Bordeaux, le meilleur club amateur de Bordeaux. Nous ne serons certainement pas les plus beaux sur le terrain mais certainement ceux qui défendront le plus chèrement leur territoire.

Pour cette nouvelle saison, il y a des différences dans la manière de travailler ?

Oui et le premier changement est celui de mon adjoint. Pour le moment les compétences de Franck Amari ne sont pas remplacées et ne le seront pas. Seul Franck pouvait apporter ça. Nous travaillons donc de manière différente. Jean-Yves de Blasiis nous apporte plus sur la partie des séances d’entraînement. Il va beaucoup nous apporter pour la compétition, la technique avec un rôle plus élargi car il s’occupe aussi de la communication et des partenariats. Dans le fonctionnement actuel, je donne plus de responsabilité à l’ensemble du staff. Arnaud Fauré et Julien Durand participent plus. C’était une volonté d’avoir ces moments de partages.

Quel bilan faites vous de la préparation ?

Les nouveaux. © Marie-Laure Julian

Elle a été plus courte que les saisons précédentes. L’objectif étant d’être prêts sur la période la plus charnière. Lors des saisons précédents, nous partions bien mais avions connu un coup de mou. L’idée de cette préparation était de planifier, de faire des choses sur le plan athlétiques différentes afin qu’après la trêve hivernale le niveau de forme augmente progressivement. L’important était aussi de les préparer sans avoir de blessé. Sur cette préparation, j’étais en contact permanent avec le kiné et l’ostéopathe. Les joueurs avaient d’ailleurs des temps réservés à leur suivi médical.

Avec des moments forts comme d’habitude « Made in Torres » ?

(rires) La cohésion en objectif pur ne m’intéresse pas. Il doit y avoir autre chose derrière. Il est important de donner du sens aux valeurs du club et que les joueurs de l’équipe première puissent avoir du temps avec les autres catégories et les bénévoles et les autres personnes qui oeuvrent pour le club. Ainsi, nous avons eu des activités aquatiques avec une activité de sauvetage côtier mais pas uniquement pour les joueurs ainsi que la peinture des vestiaires de Sainte Germaine. Mais le travail n’est pas terminé, il y aura d’autres moments forts durant la saison.

Comment s’est passée l’intégration des joueurs ?

Elle a été très bonne, ce qui est l’avantage d’avoir un petit groupe, cela permet à tous de plus facilement se connaitre. Le fait que ce soit des joueurs de la région aide aussi. Je pense qu’ils sont complément intégrés et ont oublié leur précédente tunique. On verra désormais comment cela se passera sur le terrain.

Comment abordez-vous cette saison ?

© Marie-Laure Julian

Nous avons été un peu surpris par cette poule. Elle est homogène, avec quelques gros comme l’épouventail Les Herbiers, Andrezieux, Bergerac et le Puy en Velay. Il y a beaucoup d’équipe qui ont fini dans la première moitié du classement de la saison passée voire dans le premier tiers. Cela sera assez difficile d’autant que nous serons à nouveau un des clubs avec le plus petit budget. On sait ce qui nous attend et on va batailler ferme pour finir au classement au delà de l’objectif affiché.

Comment abordez vous la rencontre face à « l’épouvantail » des Herbiers ?

Pour le coup sans pression. Nous avons la volonté de montrer que nous représentons avec fierté les couleurs du club. L’équipe des Herbiers a pour objectif de monter et a fait un recrutement en adéquation avec cet objectif. Ce sera compliqué mais cela reste un premier match. Nous comme eux auront encore des réglages à faire.

Les arrivées
Cédric Tangatchy (Le Mans), Cédric Orengo (Limoges), Farid Boughidah (Lormont), Anthony Sanchez (Pau), Baidy Dia (Marseille Consolat), Esteban Pion (Coqs Rouges de Bordeaux), Anthony Scribe (Montelimar)