Pourquoi avez vous accepter de devenir adjoint d’Alexandre Torres au Stade Bordelais ?

Cela faisait un petit moment que je connais Alexandre Torres car il était encadrant avec Philippe Lanneau quand j’ai passé mon BEF avec Patrick Leugueun, Gérard Rolland, Jordan Galtier et Elie Dohin. Et nous avions vécu aussi une petite aventure sur la coupe UEFA des régions. C’était une petite aventure sympa. Nous avions l’envie réciproque de pouvoir un jour à nouveau travailler ensemble.

C’est votre première expérience à ce niveau alors ?

Oui mais je pense que seuls les niveaux technique et physique changent. Le reste n’est qu’une lapalissade car dans le comportement cela ne change pas. Bien évidemment en National 2, ce sont des séances quotidiennes d’entrainement avec des rapports de force plus élevés mais sur l’encadrement ce sont toujours les mêmes principes.

Le national 2, qui est un niveau dit amateur, est toutefois complexe. Car si le statut n’est pas professionnel il y a de plus en plus de clubs qui le sont dans leur fonctionnement ?

© Marie-Laure Julian

Il est vrai que le Stade Bordelais connait un peu les inconvénients du monde professionnel sans en avoir les avantages. On s’entraîne tous les jours et ont doit lutter contre des clubs qui ont des budgets cinq fois plus gros que le notre. Il est compliqué de maintenir un niveau de pratique et de compétition très élevé au Stade Bordelais, surtout dès qu’il y a des blessés comme en ce moment. Mais tout part de la volonté de chacun. Le premier critère de recrutement n’est pas l’argent mais tient de la bonne volonté du club – qui a une histoire bien ancrée à Bordeaux. On attire beaucoup de joueurs du Sud Ouest. D’ailleurs Alexandre Torres a cette volonté et je suis d’accord avec lui, d’avoir un groupe à forte identité Sud Ouest. Aujourd’hui, ce sont 95% des joueurs qui en sont originaires. Il est plus facile de faire adhérer des joueurs quand ils se sentent chez eux, en famille. C’est comme ça que pourra lutter notre club contre des grosses cylindrées telles que Les Herbiers.

Comment fonctionnez vous avec Alexandre Torres ?

Ce qui fait la qualité d’Alexandre Torres, c’est qu’il n’a pas peur de déléguer. Il y a un vrai travail interactif. Il reste le capitaine sur le bateau mais souhaite nous confier des responsabilités aux personnes avec lesquelles il travaille : Julien Durand, Arnaud Fauré, Patrick Leugueun et moi. On est tout le temps dans la discussion, dans les questionnements du quotidien. Il prend la décision finale mais partage beaucoup. Cela lui permet d’être conforté dans ses décisions ou d’avoir une autre vision. C’est toujours plus enrichissant.

Contre Sète, vous étiez seul sur le banc, Alexandre Torres ayant été souffrant. Quelle analyse faites vous de cette rencontre ?

© Marie-Laure Julian

Cela a été une journée particulière et très frustrante. Nous avons perdu dans les arrêts de jeu. Peut être que ce sont les plus belles victoires mais ce sont aussi les défaites les plus cruelles. Je n’ai pas coutume de rester sur un match qu’il se soit fini sur une défaite ou une victoire. Je passe vite à celui qui arrive. A Sète, les garçons ont fait ce qu’il fallait. Il y avait de la fatigue, cela ne nous a pas réussi. Plusieurs circonstances ont fait que nous avons lâcher physiquement. Sur la fin, nous défendions moins bien, il y avait plus d’espaces pour notre adversaire et on les a laissé s’approcher plus de nos cages.

Cette rencontre a aussi été perturbé par l’arrivée d’un rat sur la pelouse…

Oui cela a vraiment été une journée particulière. Ce n’est pas le genre d’événement qui arrive régulièrement. Mais le groupe a plus été perturbé par les deux sorties sur blessure : celle de Moussa Dia et du capitaine Kévin Mutombo. En première période, un joueur de Sète a aussi été blessé et il y a eu beaucoup d’arrêts de jeu, pratiquement vingt minutes. Cela ajouté au fait que nous étions partis le matin en bus, il faisait chaud. Et Sète est une équipe qui joue beaucoup sur l’engagement physique.

Comment abordez vous la rencontre contre Bergerac ?

Nous sommes toujours au début de la saison et avons toujours un peu de manque de repères même si dans l’attitude les deux premiers matchs ont été positifs. Forcément, Bergerac viendra pour gagner. Cette équipe vient de gagner nous c’est le contraire. Cela reste un derby. On s’attend à un match disputé et cela ne va pas se jouer sur grand chose. Il faudra être très solide face à un prétendant de la poule.

Le match
Stade Bordelais – Bergerac
Samedi 25 août à 18 heures, stade Sainte Germaine.