La Bastidienne, un des plus vieux clubs de football de Bordeaux, qui est désormais en Départemental 2 s’apprête vivre une sacrée rencontre contre Angoulême (National 3). Leur entraîneur, Saïd Nadir avoue : « on aurait préféré un adversaire plus petit afin d’atteindre le quatrième tour, pour les maillots. Mais nous prenons ce match. On va essayer de faire bonne figure malgré les cinq niveaux d’écart. Ils ont plus prêts de la L1 que de nous ! Sachant que c’est une équipe qui joue les premiers rôles en N3« .
Alors, bien entendu, tout le charme de la coupe de France est de se frotter à des « gros ». C’est pourquoi les sentiments ressentis dans le club sont paradoxaux. « Je suis content mais à la fois déçu car on aurait aimé faire un tour de plus. Nous n’avons qu’une chance sur 1000, on va la jouer à fond. On n’y va pas pour faire de la figuration. Ils sont supérieurs à nous. Mon équipe est jeune, encadrée par quelques cadres. la moyenne d’âge est de 21 ans avec six U19« , ajoute-t-il.
Mais, il n’est pas question pour autant de se mettre la pression. C’est pourquoi il a été choisi de ne pas perturber la semaine et surtout de ne pas trop aborder ce rendez vous : « Je ne leur en parle pas trop, on ne s’y éternise pas pour ne pas leur mettre la pression. On va changer de système tactique par rapport à ce qu’on joue en championnat sinon on va perdre 50-0. On prendrait l’eau dès le départ. Il faut que mes joueurs aient confiance dès le début du match« .
Car si l’excitation et la magie de la coupe est là, la plus grande appréhension lors de ces matchs pour un entraîneur : la lourde défaite, même si l’essentiel n’est pas là. Il sera surtout important de gérer l’instant afin que cela ne mette pas en péril le championnat : « la grande priorité cette saison reste la D2 car on veut grimper de niveau. Il y a un projet sur 4 ans d’atteindre le niveau régional. On a rajeuni le groupe et on travaille là dessus. Les jeunes sont compétiteurs. Ils ont faim de gagner. Si on perd 10-0 c’est logique. Il faut essayer de les faire douter« , conclut le technicien.
