le 10 février dernier, Saint Symphorien l’emportait 3-0 contre Illats. Seulement, suite à l’évocation de la Commission des Compétitions Seniors suite au contrôle des joueurs suspendus portant sur un joueurs, la commission des litiges et contentieux du district de la Gironde a donné match perdu par pénalité (3-0, – 1 point) aux protégés de David Hilario. Le technicien reconnait : « Lors de notre match contre Illats, j’ai retenu un garçon qui venait récemment de purger, dans sa catégorie d’âge, un match de suspension consécutif à trois cartons jaunes. En toute bonne foi, nous pensions qu’il était qualifié pour évoluer en seniors, que nous pouvions l’utiliser. Je suis tombé des nues en apprenant que ce n’était pas le cas car les règlements en la matière sont beaucoup plus complexes que çà !« . Un coup dur pour cette équipe qui aurait bien voulu batailler pour la première place et surtout empocher de manière plus sereine en D1 club VIP (1).

Cette décision lourde de conséquence est difficile à avaler car les règlements sont difficiles à assimiler pour des clubs comme Saint Symphorien où seuls des bénévoles permettent aux clubs de fonctionner : « Je ne disconviens pas qu’il existe un règlement, qu’il s’applique à tous, mais l’addition me semble trop sévère, voire même disproportionnée. Je veux juste rappeler que ce sont des bénévoles qui gèrent et animent nos petits clubs ruraux. Malgré l’arrivée de la feuille de match informatisée, le numérique à tous les étages, nous devons encore comptabiliser nous-mêmes les cartons jaunes, lesquels faut-il préciser s’annulent toutes les dix rencontres officielles sachant bien évidemment que des joueurs évoluent, alternativement, dans plusieurs équipes voire plusieurs catégories d’âge. À cette fastidieuse comptabilité, viennent se rajouter le suivi du nombre de matches disputés en équipe A par chaque joueur, afin de respecter la réglementation en vigueur pour les équipes B, et le nombre de mutés sachant que c’est la date anniversaire de la signature qu’il convient de considérer… Ceci donne une idée de la délicatesse de la tâche et du nombre d’erreurs involontaires potentiellement envisageables ! Alors, qu’à l’instar de ce qui se pratique dans d’autres fédérations, handball, basket-ball par exemple, grâce à un simple logiciel il serait très facile de faire en sorte qu’il soit rigoureusement impossible d’inscrire sur une feuille de match un joueur qui, pour une raison ou une autre, ne serait pas qualifié. Je ne veux pas polémiquer, j’en appelle tout simplement au bon sens ! Arrêtons de perdre du temps, de l’énergie et de l’argent avec cette foultitude de contraintes administratives particulièrement rébarbatives. Consacrons notre temps à l’essentiel, vivons à notre époque en utilisant les technologies modernes. La FFF est une grande fédération – 2 000 000 de licenciés et un budget colossal, notre sélection nationale est sur le toit du monde. Ce serait tout de même incroyable qu’elle se refuse à simplifier la tâche des bénévoles, notamment dans des secteurs territoriaux où maintenir un club, une équipe, relève parfois de l’exploit !« .

Les modalités de purge d'un joueur suspendu en bref
Les articles 150 et 226 des R.G. précisent dans quelles conditions une suspension doit être purgée. Pour un joueur il s’agit de participation (simple inscription sur la feuille de match) à une rencontre (ainsi que pour toute autre fonction de dirigeant) et pour les dirigeants ou éducateurs, l’impossibilité d’accomplir toute fonction officielle (inscription sur une feuille de match, présence sur le banc de touche ou dans l’enceinte de l’aire de jeu et accéder au vestiaire des arbitres, signature de documents officiels pour le District, présence aux Assemblées Générales). Par contre rien n’empêche les « suspendus » d’aller dans leurs propres vestiaires, d’être sur le terrain de jeu avant le coup d’envoi, à la mi-temps ou après. Lorsqu’un match ne va pas à son terme (intempéries notamment) le joueur ne purge pas lors de cette rencontre puisqu’elle aura obligatoirement lieu un autre jour. Il ne doit donc pas jouer le dimanche suivant. Par contre, si une rencontre étant allée à son terme, est donnée plus tard, à rejouer par une Commission compétente, le joueur suspendu devra purger son match le jour où il est donné à rejouer (art. 226.2 des R.G.).Il faut savoir que l’on ne purge pas à l’occasion d’un match gagné (ou perdu) par forfait. Les nouvelles dispositions de l’article 226 des R.G. ne font plus référence à l’équipe dans laquelle le licencié a été sanctionné. Dorénavant il peut rejouer dans une autre équipe en fonction du calendrier spécifique de cette équipe.

Exemple :Un joueur « U 19 » est susceptible d’évoluer dans trois équipes :
– l’équipe 1ère « Senior » évoluant en Ligue,
– l’équipe réserve « Senior » évoluant en District,
– l’équipe 1ère « U 19 » évoluant en Ligue.
Il est sanctionné de trois matchs de suspension ferme à la suite d’incidents survenus lors d’une rencontre disputée par l’une de ces trois équipes, quelle qu’elle soit, l’équipe dans laquelle le joueur a été sanctionné n’ayant plus aucune importance. Il convient, pour déterminer la date à laquelle ce joueur pourra reprendre la compétition dans chacune des équipes, de se pencher sur les calendriers de ces dernières.