Quel bilan faites vous de votre première partie de saison ?
Pedro Vides : Je pense que l’on s’est trompé d’approche à trop vouloir mettre les résultats devant. Le contenu n’est pas génial malgré un bon début de saison. Les deux derniers mois ont été moins satisfaisants. Mis à part le match contre La Brède où le contenu était assez intéressant, nous avons proposé des matchs assez moyens. Il faut retenir cette leçon. A courir après les résultats, on s’essouffle. Et le bilan est donc mitigé.
Frédéric Parisot : Il est décevant dans le sens où malgré un bon contenu, nous n’avons pas su être efficaces pour remporter des matchs. Cette irrégularité et inconstance me laisse penser que nous sommes à notre place au classement. Nous travaillons en profondeur avec la R1 et la R2. On doit poursuivre ce travail même si ce sera difficile. C’est pour ça que nous avons souhaité nous renforcer avec l’arrivée de Bakary Sissoko.
Comment abordez vous cette reprise d’après trêve hivernale ?
Pedro Vides : Nous avons repris avec beaucoup de motivation et aussi un esprit renouvelé. La coupure a fait du bien à tout le monde. J’ai pris beaucoup de plaisir sur les 10 jours derniers, avec un groupe remodelé. J’ai intégré des jeunes afin de compenser des départs, arrêts ou déceptions.
Frédéric Parisot : La coupure nous a fait beaucoup de bien. Car depuis le 18 juillet, nous n’en avons pas eu de coupure. Nous avons joué tous les week ends, avec beaucoup de déplacements puisqu’en coupe, nous n’avons joué qu’à l’extérieur. Nous avions besoin de nous ressourcer. J’ai senti les joueurs très motivés même si nous avons dû faire des séances différentes et innover car les terrains ont été fermés. Maintenant nous ne savons pas où nous en sommes du côté de la compétition.
C’est un match un peu particulier pour vous du côté du banc de touche ?
Pedro Vides : Il est particulier forcément de par Fred que je connais bien et qui sera sur le banc adverse mais aussi par l’importance de cette rencontre ainsi que par la position de ce match très tôt après la trêve. Nous allons attendre tous les deux de nos équipes et constater comment les joueurs réagissent. Cela fait beaucoup de particularité.
Frédéric Parisot : Nous nous sommes côtoyés régulièrement et que nous avons travaillé ensemble au Stade Bordelais avec Laurent Queyret et Bernard Larrue. Mais on va mettre le côté affectif de côté, même si on ne pourra pas l’occulter. Chacun gérera son équipe depuis le banc. Nous avons surtout besoin tous les deux de savoir où en sont nos équipes.
Vous avez travaillé ensemble durant deux saisons au stade Bordelais. Quels souvenirs gardez vous ?
Pedro Vides : On a bien rigolé sur et en dehors du terrain. On garde bien sûr une douleur par rapport à la fin, même si j’ai décidé de partir. Par rapport au travail fourni, on peut se regarder devant une glace, même si nous n’avons pas eu les résultats souhaités. Nous avons travaillé avec honnêteté, sincérité et des valeurs. A titre personnel, c’est surtout là où j’ai pu progresser comme éducateur. Fred m’a donné une opportunité en me proposant la réserve senior, qui évoluait au niveau régional. Cela m’a permis de mettre en pratique les formations que Fred m’a par ailleurs dispensées. J’ai le souvenir d’avoir bossé en confiance. C’est là qu’on se rend compte que c’est hyper rare de travailler dans ces conditions, sans se dire qu’on sera poignardé dans le dos. Grâce à lui j’ai pu côtoyé un niveau que je n’avais jamais côtoyé. J’ai appris beaucoup de choses pendant cette période car il m’intégrait souvent sur ses séances ou dans ses prises de décisions. C’est gratifiant. J’ai ainsi pu voir ce que c’était une séance d’entrainement en National ! Et c’est tellement agréable quand on ne se prend pas la tête.
Frédéric Parisot : J’ai de très bons souvenirs de travail. C’était ma première expérience en tant que responsable. J’étais à l’initiative d’un projet club, même si cela restait dans la continuité de ce qu’avait mis en place Laurent Dauriac. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’entraînement et à manager l’équipe technique. Maintenant, on sait qu’il y a des cycles dans le football. Il a donc fallu passer à autre chose. Je suis satisfait de l’identité que nous avons donné à la réserve avec des jeunes du club, pouvant postuler à l’équipe première.
Quel regard portez vous sur votre collègue ?
Pedro Vides : Fred est connu pour sa rigueur. C’est Monsieur rigueur. Il a aussi des capacités à anticiper. Ce qui m’a marqué, c’est qu’il est attaché à certaines valeurs malgré les obligations voulues par le travail : la confiance, la loyauté et l’honnêteté. Sans oublier ses compétences sur le terrain. J’ai beaucoup appris au travers de lui. Mais malgré sa rigueur, on rigole aussi !
Frédéric Parisot : Pedro est une personne que l’on peut qualifier de bosseuse. C’est quelqu’un qui a de l’ambition et avec des objectifs élevés. Il a aussi pris le temps de se former en prenant des équipes de jeunes avant de rebondir auprès de la réserve du Stade Bordelais puis Arcachon. Il y a des paliers à suivre pour se former et qui sont toujours enrichissants. Il est perfectionniste dans la préparation des entraînements et des matchs. Je ne doute pas qu’il puisse continuer à évoluer. Il a aussi un côté festif et avenant. Les moments que j’ai pu vivre en dehors du terrain ont été de bons moments. J’y associe pleinement Laurent Queyret et Bernard Larrue. Nous avons besoin de partager. Je fais la même chose à Marmande. Il faut avoir les avis de tout le monde afin d’être soutenus dans ses choix. Il est important de monter un travail collectif car seul, on s’épuise.
Avez vous un message à faire passer à votre adversaire ?
Pedro Vides : Je suis désolé si je gagne mais je n’en ai pas le choix. J’espère en tout cas qu’il ne gagnera pas. Mais quoiqu’il arrive, on se retrouve après le match pour boire une bière.
Frédéric Parisot : Je souhaite gagner car j’ai besoin de points. C’est un match important. La vérité se fera entre les deux équipes sur le terrain. Je lui souhaite une bonne deuxième partie de saison.