Il a débarqué au Stade Bordelais il y a deux ans et demi. Après une expérience aux Girondins de Bordeaux, qui ne l’ont pas conservé au delà des U17, où il joué en National. Mais, il rebondit rapidement. Après une parenthèse à Villenave, Frédéric Parisot et Pedro Vides, respectivement entraîneurs de l’équipe première et de la réserve du Stade Bordelais lui permettent d’intégrer le groupe senior, sentant le potentiel de ce jeune joueur.

« Il m’a été proposé de faire partie du groupe d’entrainement de la première (CFA). Je jouais avec la réserve (DHR) et les matchs de Gambardella avec les U19. Mais, après la préparation, j’ai été opéré du ménisque. Je n’ai repris la compétition qu’en avril« , se souvient-il, ce qui ne l’empêche pas de faire ses premiers pas en équipe première sous les ordres de Frédéric Parisot.

Il a changé de statutAlexandre Torres
© Marie-Laure Julian

Le Stade Bordelais est relégué en CFA2 au terme de cette saison et un nouvel entraîneur arrive, Alexandre Torres. Momar Gadji reste chez les Lions, avec la volonté de confirmer et de gagner du temps de jeu en première.  Il fait une dizaine d’apparitions sans jamais pouvoir être titulaire. « Cela a été dur« , reconnait le joueur. Malgré l’impatience et la frustration, il poursuit le travail. Alexandre Torres confie : « c’est un garçon très attachant, valeureux et à l’écoute. Il était dans le groupe la saison passée et faisait des apparitions rares. On sentait son impatience mais il a su rester à l’écoute et à continuer à s’accrocher. Quand on ne fait pas jouer les jeunes, ils croient que c’est car on ne les aime pas alors qu’au contraire, on les aime beaucoup trop. Cette saison, il a multiplié les titularisations même si une blessure l’a freiné. Son statut a changé : il est passé du petit jeune qui commence à apparaître à celui qui a gagné sa place. Mais on ne veut pas le griller alors on reste attentifs à sa progression. Il est encore perfectible et a un gros potentiel. C’est un exemple pour les jeunes du club. Il se donne les moyens« .

 Et sa patience et son travail ont fini par payer. Ainsi, depuis le début de saison, il est régulièrement titularisé et il a même inscrit trois buts, dont le dernier contre Nice B, qui a offert la victoire aux Lions. « Cela fait plaisir de marquer le but de la victoire car cela faisait longtemps que l’on n’avait pas gagné à domicile. Cela nous a permis de remonter au classement« , avoue-t-il.
© Marie-Laure Julian

Malgré ses 21 ans, il a déjà connu des moments forts dans sa carrière, avec un relégation et une montée. Des moments de bonheur et des moments difficiles, qui lui permettent de gagner en expérience et sérénité. Actuellement, sur la situation de l’équipe, il indique : « actuellement on est dans le bas. Il faut être fort. Il n’y a pas de mauvaise ambiance. Il faut juste arrêter de perdre des matchs à cause de détails« . Pour la suite de la saison, il tient à « donner le maximum pour aider l’équipe, apporter de la fraicheur. Patience et travail… Le coach me fait confiance, je dois lui rendre« .

Il espère que le maintien sera au bout de cette saison. « Le Stade Bordelais est un bon club et il mérite de rester à ce niveau. Mon objectif est de jouer le maximum de matchs possibles et d’être décisif ».

Et, pour la suite, il se prend à rêver la suite de sa carrière. « Mon rêve et mon objectif est de pouvoir jouer plus haut« . Et il est certain qu’il poursuivra son travail patiemment afin d’atteindre cet objectif. Dans un contexte actuel où souvent les jeunes veulent brûler les étapes et quittent des clubs faute de patience, ils finissent parfois par se perdre. Alors que la ténacité de Momar Gadji prouve qu’ont fini toujours par y arriver, quand on a la volonté.

Momar Gadji
le 21 janvier 1997
Poste : milieu de terrain
Club : Stade Bordelais
Parcours : Floirac, Bordeaux, Villenave, Stade Bordelais