Nommé après le départ de Pedro Vides, Eric Aldeguer est, avec Gauthier Mesplé, le nouvel entraîneur du FC Bassin Arcachon. Il faisait partie du staff de l’entraineur partant comme préparateur physique, où il intervenait tous les mardis. Avant d’arriver sur le Bassin, il a lancé sa carrière d’entraineur en Dordogne, à Pays Montaigne Gurçon, club cher à l’entraineur de Brest, Jean-Marc Furlan. Il y est resté trois ans avant de partir pour Trélissac où il connaît plusieurs entraineurs : Dragan Keserovic, Bruno Steck, Zivko Slipcevic et Régis Vergne. Et il a pris de chacun pour enrichir son expérience : « J’ai eu la chance de côtoyer Zivko Slipcevic et son école yougoslave avec ses idées de jeu, une façon de jouer extraordinaire mais aussi Bruno Steck et sa forte personnalité et sa capacité à faire jouer et à recruter ».

En 2016, Eric Aldeguer est muté sur le Bassin : « je me suis installé à La Teste de Buch. Bassin Arcachon m’avait sollicité mais j’avais préféré rester à Trélissac où j’étais l’adjoint de Régis Vergne même si cela était plus épuisant avec la route. J’ai passé une saison extraordinaire. A la trêve nous étions relégables et la seconde partie a été excellente. On finit leader sur la phase des matchs retour ».

C’est ainsi qu’il arrête son aventure en Dordogne. Il accepte la proposition de Bassin Arcachon d’intégrer le staff en tant que préparateur physique. C’est ainsi la deuxième fois qu’il intègre un club arcachonnais car la saison dernière, il était préparateur physique du club de rugby de la commune. Jusqu’à ce qu’il soit nommé entraineur avec Gauthier Mesplé comme adjoint.

« Pedro a arrêté son aventure et j’ai été sollicité par les joueurs, le président, ce qui a été validé par le comité directeur. L’occasion fait le larron », indique-t-il.

Ce qui l’a poussé à accepter cette mission c’est « avant toute chose, la mentalité. Actuellement je suis toujours parti d’un club. Jamais on ne m’a demandé de partir. Je suis très attaché à l’esprit club. L’institution passe avant l’individu. J’avais rejoint Bassin Arcachon car j’adhérai à ce que proposait Pedro Vides. Au niveau de l’organisation du club, il a mis en place un travail cohérent. C’était un projet sur dix ans. Il a mis de bonnes choses en place. Concernant les seniors, il va falloir une rupture car même si son travail a été bon, dix défaites consécutives ne sont pas le fruit du hasard. On doit les brusquer ».

Pour son premier match sur le banc, c’est une nouvelle défaite, subie contre Cestas. Mais Eric Aldeguer précise : « j’ai trouvé un groupe mobilisé. J’avais utilisé avant le match la citation « Il n’y a pas de bons ou mauvais joueurs : il y a les joueurs courageux et il y a les autres ». Ils ont respecté le contrat mais on a encaissé un but à la 87ème minute de jeu ».

Le nouvel entraîneur de Bassin Arcachon sait toutefois que « le choc psychologique, c’est du 50/50. On espère que ce sera les 50 qui marchent mais même si la situation est difficile, Pedro n’a pas laissé le club dans une situation dégueulasse. Je ne cherche pas des miracles mais la remobilisation du groupe. J’ai dit aux joueurs qu’ils étaient aussi responsables. En tout cas, un entraineur qui s’en va c’est une blessure, un abandon. Il y a forcément un traumatisme. Il est normal que certains soient insatisfaits du changement. C’est comme une relation père / fils ».

C’est pourquoi il est important pour le technicien de « passer à autre chose. Cette situation est compliquée pour Pedro mais aussi pour les joueurs. J’ai compris les raisons de son départ à la lecture de son interview sur Foot gironde, il n’a pas voulu rester malgré que je lui ai demandé de rester et que l’on s’en sortirait. C’est une aventure humaine qui s’est mal terminée. On va se mobiliser sur le football, la façon de jouer. Il y aura forcément quelques états d’âme. L’aspect psychologique viendra avec le plaisir de s’entrainer avec un nouveau message et une façon de jouer ».

Ce samedi soir, Bassin Arcachon reçoit Boualzac. Un match particulioer pour Eric Aldeguer qui retrouvera Dragan Keserovic sur le banc adverse. Malgré cette émotion particulière qu’il vivra à nouveau une semaine plus tard avec un déplacement Trélissac, il estime que « la victoire conter Boulazac est importante. On ne peut pas progresser qu’en perdant. Je déteste parler de défaite positive mais cela nous a donné des éléments de travail. Il faut un résultat positif car si on enchaine cela va être compliqué, surtout sur le plan mental car comptablement on a encore un peu de temps ».