Quel final pour Montesquieu. Cette fin de saison aura été un véritable ascenseur émotionnel. Le 13 mai, malgré la défaire contre Cadaujac, Romain Bonnin et ses protégés pensaient accéder en régional 3, Caudrot ayant fait un match nul contre Bazas B. Sauf que les premiers ont porté une réserve, qui s’est avérée justifiée et a empêché Montesquieu de valider mathématiquement sa montée.

Ce moment a été particulièrement difficile pour Romain Bonnin et son groupe : « nous avons été touchés mentalement. J’ai essayé de ne rien faire paraitre mais les 15 jours après ce match ont été un cauchemar. Quand on met tout en oeuvre pour la montée, que tu y arrives et que le lendemain tu apprends que tu ne monte pas, c’est une vraie gifle. Je n’ai jamais connu ça« .

C’est alors que les regrets des points perdus sur cette fin de saison se sont faits sentir : « nous avions pas mal de points d’avance et plus on avançait moins nous en avions. Avec les matchs en retard dans la poule, c’était compliqué. Cette poule était bien homogène, tout le monde pouvait battre tout le monde. Caudrot a fait une belle série, Cadaujac aussi« , reconnait Romain Bonnin.

Il a donc fallu valider la montée sur le dernier match, à St Symphorien. Avec une petite boule au ventre. « Quand on est arrivé, les tribunes du stade étaient pleines. On s’est dit que ce serait un enfer. Au début, je voulais changer de schéma tactique sur cette rencontre car il nous fallait un seul point. Après réflexion, je me suis dit que je ne pouvais pas changer de schéma juste pour le dernier match. Les joueurs avaient la boule à l’estomac et Fabien Cerqueira a ouvert la marque nous sort un but. St Symphorien marque un but égalisateur cinq minutes après. Deuxième période équilibrée, avec aucune occasion. Notre but était d’essayer de garder le résultat« , indique Romain Bonnin.

C’est ainsi que Montesquieu retrouve le régional 3, un an après l’avoir quitté. « Au début, notre objectif était de finir dans les quatre premiers. Nous n’étions pas favoris et n’avions rien annoncé. Mais le 5 novembre, on a senti qu’on pouvait faire quelque chose. Cette saison ne tient d’ailleurs à rien. Nous avons fait un mauvais départ puis après nous avons eu la chance d’un champion. Sur la fin, cela a été compliqué. En tout cas, je remercie la ville de Martillac et son maire car a montré qu’on pouvait compter sur lui« , avoue-t-il.

Désormais, Montesquieu se prépare à évoluer en régional 3. Romain Bonnin a organisé des matchs amicaux afin de mettre des joueurs à l’essai pour recruter sur lequel il sera attentif : « je ne veux pas casser le groupe. L’ambiance est importante, il faudra aussi avoir des joueurs sérieux« .