Comment es-tu devenu entraineur de football ?

Alexandre Torres (Monségur) : J’ai commencé l’année dernière en aidant un collègue avec les U13. Et finalement cette année je les ai pris en charge entièrement. Et il se trouvait qu’il manquait un entraineur pour l’équipe réserve et j’ai eu la bonne ou mauvaise (rires) idée de dire que s’il fallait je pouvais diriger cette équipe tant que j’y jouais, le temps de trouver quelqu’un. Désormais, je suis l’entraîneur de cette équipe et je joue donc beaucoup moins.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : Cela fait un peu plus longtemps. La passion a toujours été là. Cela s’est plus formalisé et concrétisé lorsque j’étais à la fac avec Piero Stupar qui était enseignant à cette époque là et qui a eu une très forte influence sur mes choix professionnels futurs. J’ai débuté à Lège Cap Ferret après avoir eu des expérience avant chez les jeunes notamment. Et petit à petit on a contribué à construire un club avant de continuer mon petit bonhomme de chemin au Stade Bordelais.

Le football c’est quoi pour toi ?

Alexandre Torres (Monségur) : C’est une passion. Ce n’est pas une vie mais pas loin. Je joue depuis l’âge de 5 ans au football. J’ai dû arrêter il y a une dizaine d’année car j’ai eu des problèmes aux genoux. Après quelques années, je n’ai pas pu m’empêcher de regoûter au terrain il y a deux ans. Au début, en jouant au foot loisirs. Après cela a été quelques matchs en B et de là cela c’est enchaîné en devenant éducateur avec les U13 et aujourd’hui je me retrouve plus entraineur que joueur. Ce qui ne me dérange pas car j’aime ça.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : j’ai la chance de faire de ma vie professionnelle une passion ou inversement. J’ai beacoup de chance car on n’est pas nombreux dans ce cas là et j’espère que cela va durer encore longtemps.

Entrainer dans votre structure c’est quoi comme quotidien ?

© Marie-Laure Julian

Alexandre Torres (Monségur) : C’est un quotidien banal. Je ne suis pas tous les jours sur le terrain, avec deux entrainements par semaine. C’est préparer une séance, faire la séance, rentrer à la maison et le vendredi on prépare celle du vendredi et puis le match du dimanche. Il n’y a rien d’exceptionnel. Cela reste du district même si cela occupe tous les jours car on pense à la composition… On est tout le temps avec le téléphone.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : Il n’y a pas grande différence. Quelque soit le niveau que ce soit en régional, national ou plus haut, il n’a a que les enjeux et de moyens qui changent mais sinon c’est une activité qui est tout le temps en tête quoiqu’il arrive, quoi qu’il se passe, quelque soit les personnes avec qui on est. C’est chronophage. Ce n’est pas le niveau qui change ça. C’est une activité passion et comme toute passion, c’est souvent débordant.

As tu de la pression dans ton poste ?

Alexandre Torres (Monségur) : Non. C’est un club convivial, comme une grande famille. La pression, elle est plus le dimanche sur le bord du terrain que la semaine lors des entraînements. C’est plus décontracté chez nous même si on a du sérieux aussi. On est peut etre moins stressés qu’à un autre niveau, on est moins dans l’obligation de faire certaines choses. Mais on essaie d’être sérieux et de mettre de l’ambition dans le projet du club pour avancer et faire grandir ce petit club qui le mérite.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : Il y a un curseur plaisir / frustration qui en semaine plus concentré sur le plaisir et le week end plus à la frustration, et cela quelque soit le résultat. Car victoire ou défaite, il y a toujours des éléments sur lesquels on bosse. Je ne sais pas s’il y a de la pression mais en tout cas, on a envie de bien faire. Donc quand ça se passe bien, on est content et on a envie que cela continue. Donc on se met une pression pour que cela continue et quand cela ne se passe pas bien, on se met une pression pour que cela aille mieux. On est toujours sur une échelle entre le plaisir et la frustration et on essaie de trouver les moyens afin que cela aille du bon côté.

Sachant que les résultats sont importants ?

Alexandre Torres (Stade Bordelais) : oui mais à Monségur aussi. Il y a des objectifs à atteindre et les présidents ne sont pas contents quelque saoit le niveau quand ça se passe mal. Il y a peut être une question d’enjeu différent mais sur ce que font les acteurs, c’est la même chose. Un troisième tour de France pour Monségur il y a autant de pression et d’envie de bien faire et d’y arriver que nous pour un sixième tour. Alors que pour des professionnels le 7etour n’a aucun intérêt particulier.
Alexandre Torres (Monségur) : C’est aussi important de gagner à Monségur surtout que nous sortons d’une saison noire. On vise le maintien sachant que c’est plus délicat car avec la réforme des poules, c’est dur de se maintenir. On travaille pour le maintien et même plus si on peut y accèder. La priorité est d’abord de maintenir les deux équipe seniors dans leur niveau respectif pour attauqre la saison d’aprèsen espérant qu’elle soit meilleure.

Comment as tu reçu la nouvelle que tu as un entraineur homonyme ?

Alexandre Torres (Monsegur) : Je surpris sans l’être car je lis les médias. Je savais qu’il y avait un entraineur qui s’appelait Alex Toress au Stade Bordelais.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : C’est toi qui me l’a appris. J’étais surpris et content. Je suis ravi que l’on ait pu se rencontrer et échanger un petit peu.

Pourquoi accepter ce moment de rencontre ?

© Marie-Laure Julian

Alexandre Torres (Monségur) : cela fait une rencontre, cela permet d’échanger, de voir ce que c’est le National. C’est agréable. Et qui sait peut être que nous viendrons assister aux matchs. C’est une bonne rencontre !
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : On apprend toujours de l’échange. En plus, le clin d’œil était rigolo. C’était sympa. On apprend tout le temps. J’ai ainsi appris que les condirions d’entrainement à Monségur étaient certainement meilleures que les nôtres et qu’en terme de gestion et de relation avec les municipalités, c’était peut être plus simple. On apprend toujours de ces moments là. C’est dommage qu’on ne puisse pas partager une bière car on n’a pas de lieu de vie pour le faire.

Tu en retiens quoi ?

Alexandre Torres (Monségur) : Un super moment avec des personnes agréables. Alex et son collègue, Jean-Yves De Blasiis, m’ont mis en confiance de suite. Ils m’ont bien intégré.
Alexandre Torres (Stade Bordelais) : C’est un bon moment à renouveler.