Alors qu’il reste encore quatre journées de départemental 1, le FC Gradignan a obtenu sa place au niveau régional pour la saison prochaine. Pourtant, la saison dernière, le club n’avait pas encore d’équipe féminine à onze. C’est cet été qu’elle a été crée, avec à sa tête Laurent Queyret. Et, c’est le recrutement augurait de belles choses puisque sept joueuses de Mérignac Arlac (R1) ont rejoint le club.

Mais, ce n’est pas pour cela que Laurent Queyret s’annonçait ambitieux. Et pour cause : le FC Gradignan ayant la saison d’avant une équipe féminine à huit, il ne lui était pas possible de jouer avec plus de six mutées par match. Une incompréhension pour le technicien qui avoue qu’il est souhaitable « que les instances se penchent sur les contraintes des règlements à ce niveau. Car nous avions droit qu’à six mutées alors que nous avions crée une équipe à onze« . En sachant donc qu’il ne pourrait pas aligner plus de onze noms par feuille de match, il a préféré être prudent. « Lors de la première phase, je savais qu’on n’était pas trop mal mais sans être sûr d’être au dessus du lot de la poule. On a survolé la première phase. Pour la deuxième, on savait que ce serait serré mais on a voulu tenter le coup. On n’avait pas d’objectif particulier si ce n’est de prendre les matchs les uns après les autres. On a joué libéré. On devenait presque imbattable. J’entendais les causeries des coachs adverses avant les matchs alors que non, nous n’avions pas de suffisance. On a très bien débuté cette phaseavec huit victoires consécutives malgré un effectif réduit« , ajoute Laurent Queyret.

© Dominique Poleya

Avec ses huit victoires, le championnat devient plus simple. Rapidement, Gradignan prend la tête du classement. Mais Laurent Queyret est méfiant car il sait qu’il y a des adversaires sérieux : Eysines B, Villenave, Arlac B… Et malgré le fait d’avoir des remplaçantes que depuis les deux derniers matchs joués, la montée est là. Et pour cela, Laurent Queyret rient à mettre en lumière : « la combativité et l’exemplarité des 15 filles. Sur les sept premiers matchs, je n’avais qu’une équipe de 11. Trois mutés étaient dans les tribunes. Je n’ai jamais pu aligner la meilleure équipe. Dans la rotation et l’organisation, elles ont joué le jeu. Depuis le début, elles se sont dit que l’objectif était de monter et qu’elles y arriveraient. Elles y ont cru plus que moi au début. C’est une grosse différence avec les garçons. Elles ne trichent pas. Dans leur compétition, il n’y a pas de calculs. Nous avons juste fait l’impasse en Coupe de Gironde car ce match tombait dans une période où nous ne pouvions pas beaucoup nous entraîner à cause des terrains fermés. On avait des matchs décisifs à venir alors on a voulu garder nos forces vives.« .

Maintenant que la montée est obtenue, pas question de s’endormir sur les lauriers. Tout d’abord, Laurent Queyret aimerait obtenir le titre de champion et donc d’avoir la dernière victoire qu’il manque pour l’obtenir. Et puis, « on continue la construction et la structuration de la section féminine avec les journées portes ouvertes pour initier et découvrir le football ».