Toutes les bonnes choses ont une fin. Christophe Marchet le reconnait : « jamais je n’aurai pu prendre une décision d’arrêter ici. J’avais toujours dit à Tony Gomes, le président, que ce serait à lui de la prendre car je suis incapable de le faire, en lui soulignant que dans les deux cas je serai content : content d’être reconduit et de poursuivre mais aussi content de pouvoir aller ailleurs. Je ne peux pas entraîner toute ma vie La Brède. Je ne serai jamais parvenu à partir car je suis très attaché à ce club, aux joueurs« .

Ces mots sont plein de sens, pleins d’émotion, tout comme le son de sa voix. Mais, il n’y a pas de rancoeur ni de frustration. Juste ce pincement au coeur de se dire que c’est fini. Mais avec la fierté de partir avec l’équipe toujours en régional 1. Il avait raison il y a dix ans le regretté Alain Bonnave de mettre en lien Christophe Marchet et Tony Gomes. Ensemble, ils ont écrit une belle histoire du football brédois. « L’équipe première était à l’époque en DSR. Et après 8/9 ans, il avait proposé ma candidature« , se souvient Christophe Marchet. Et dix ans plus tard, il s’est passé beaucoup de choses : « je suis arrivé lors de la saison 2009-2010. Il a fallu trois ans pour monter. On a souvent bataillé avec Saint Emilion pour monter. Lors d’une saison, nous avons joué un huitième tour de coupe de France contre Muret. Le premier coup d’éclat. Et derrière, il y a la montée en DH. La saison d’après, on jouait les premiers rôles et on a joué la montée avec Libourne ! Nous étions en sur-régime, toutes les planètes étaient alignées. L’année d’après a été plus poussive et nous sommes relégués en régional 2. C’est le seul accroc du parcours. En janvier de cette saison, Tony avait renouvelé sa confiance. Nous sommes remontés dès la saison suivante. Puis, nous avons eu la chance de connaître nouveau un huitième tour de coupe de France« , se souvient Christophe Marchet.

Et le technicien s’en va donc sur un deuxième maintien en élite régionale « avec les conditions qu’on connait. Quitter le club en R1 est une grande fierté. Je suis assez fier quand je regarde derrière avec les deux parcours en coupe de France er le maintien avec des moyens limités mais avec un vivier de joueurs intéressants. C’est un bilan honorable« .

Désormais, il continuera à venir au stade Mabille car il n’oubliera jamais ce club, où il était très engagé même à faire les sandwichs lors du Bredy Foot Challenge, « ses valeurs. Mais il faut savoir tourner la page. Je garderai de belles rencontres : celles avec Tony puis tous les gens de j’ai pu côtoyer, les joueurs dont certains ont fait les 10 ans avec moi et que je ne suis pas prêt d’oublier. Il y a aussi mes adjoints, Yannick Bigout puis Bruno Mendes que je ne connaissais pas il y a 10 ans et qui est désormais un ami. Je n’oublierai jamais Yaya, Yves, Dudule, Pascal… »

Désormais, le regard de Christophe Marchet se tourne. Mais il a une certitude : l’envie de continuer, de poursuivre ailleurs. Et pour cela, il étudiera tous les projets seniors qui se présenteront à lui. « Si je peux rendre service, ce sera avec plaisir« , conclut-il.