Sébastien Navarri (FC des Graves), l’enfant du club devenu entraîneur de l’équipe première

Durant toute sa carrière de joueur, Sébastien Navarri est resté au même club. Sa première licence, il l’a signé à Podensac, en 1993. Il était alors débutant. Le club évolue et fusionne pour devenir le FC des Graves en 2012.

« J’ai gravi tous les échelons de débutants à seniors. Je voulais jouer avec des potes et je n’ai jamais voulu aller ailleurs, même si j’ai été sollicité par d’autres clubs qui jouaient plus haut« , explique-t-il.

A 22 ans, il devient éducateur auprès des jeunes, U13, U18, U15…  Jusqu’à ce qu’il y a deux ans, Nicolas Barrère le sollicite pour devenir entraîneur de l’équipe réserve, qui évolue en régional 3. Il connait bien cette équipe, puisqu’il y joue. Il sort d’une saison un peu galère, où il est éloigné des terrains à cause d’une pubalgie. A cela s’ajoute un maintien obtenu difficilement, lors de la dernière journée. Alors, il réfléchit à cette proposition : « je me suis posé beaucoup de questions et j’ai accepté d’entraîner l’équipe réserve entouré d’un staff que je connais bien« . Côté interrogations, celle de passer de coéquipier à entraîneur : « Je ne savais pas si j’avais la légitimité. J’y ai beaucoup réfléchi. Il fallait toutefois essayer et si ça ne passait pas il suffisait d’arrêter. Au début j’étais à tâtons mais cela s’est bien passé. Aujourd’hui il n’y a plus de freins. Les rapports changent avec les joueurs. Depuis le temps, j’ai beaucoup d’amis ce n’est pas évident de coacher des amis ou un frère. Mais les garçons ont bien compris qu’à l’entraînement et au match je n’étais plus un pote. Ils ont bien adhéré. Évidemment, il y a toujours un peu de chambrage mais ça ne va jamais plus loin. Peut-être que je leur ai proposé leur convient ils ne cherchent pas la petite bête« .

Si au début, il était entraîneur joueur, il a choisi le banc de touche car il est compliqué d’allier le rôle de joueur et celui de technicien. Pendant qu’il entraîne, il passe aussi le brevet d’état. Et pour un jour avoir la possibilité d’entraîner l’équipe première du club. Durant les deux ans auprès de la réserve, au contact de Nicolas Barrère, la transition se prépare. Depuis qu’il a été nommé, il ne révolutionne pas les choses. « Je pars sur les mêmes bases. Je n’aime pas les préparations physiques, je n’aimais déjà pas ça quand j’étais joueur. C’est pourquoi nous avons pris un préparateur physique. Même si je m’entends bien avec Nico et que je partage beaucoup de choses, je vais changer un peu la manière de fonctionner. Mais la ligne directrice ne changera pas« , précise-t-il.

Cette préparation a été un peu particulière, arrivant après quatre mois sans football. Est-ce cela qui explique que les joueurs sont venus nombreux dès le début ? Ou est-ce le changement de staff. Toujours est il que depuis la reprise, il y a entre 45 et 55 joueurs présents sur chaque séance. « J’avais opté par une reprise commune mais aussi plus longue, indique Sébastien Navarri. On était tous sur le stade de Cérons. Petit à petit le groupe a diminué« .

Après deux tours de coupe de France bien maitrisés, le FC des Graves va retrouver le championnat avec un déplacement à Boe Bon Encontre. « Pour moi, le R2 c’est la découverte. Je ne connais pas trop. Je sais que Talence s’est bien renforcé et aspire à monter. Il y a aussi les réserves de Libourne Arcachon et Villenave. À nous d’assurer le maintien le plus rapidement possible et de finir dans les cinq premiers. On va essayer de garder la même dynamique. L’objectif du club étant de jouer au niveau qu’on mérite et de continuer la formation des jeunes« , conclut-il.