Ce samedi a lieu l’assemblée générale du district de la Gironde, qui est élective. L’occasion de faire le bilan du mandat qui va s’achever au cours duquel il a fallu unifier quatre anciens districts ?

On savait que ce ne se serait pas simple… Et cela a été ardu de marier quatre districts qui n’avaient pas comme intention une vie commune. Il a aussi fallu fusionner les compétitions avec les quatre anciens sièges et leurs salariés. La fusion a emmené son lot de déceptions mais aussi de joies. On était d’ailleurs le seul district à devoir en fusionner 4, sur le plus grand département français.

Mais cela a été passionnant. Sur ces trois saisons et demi, nous n’en avons eu aucune tranquille. La première année, il y a eu la fusion des championnats et ses nombreuses relégations, la deuxième les intempéries puis enfin les gilets jaunes et la COVID. Mais je reste positif et factuel. Il faut aller de l’avant. J’ai passé 3,5 années passionnantes, avec des rencontres passionnantes. J’ai agrandi mon cercle de présidents qui sont tous aussi passionnants les uns que les autres et se donnent tous corps et âmes.

Il y a eu beaucoup de complexité à mettre tout ça en place mais des évènements comme les finales de coupe ou la Journée nationale des débutants rassemblant tout le territoire montre que cette Gironde est belle ?

Oui la Gironde est un magnifique et beau département. Je suis un peu chauvin mais c’est vrai. En tout cas lors de l’assemblée générale, je rappellerais que nous pouvons nous targuer que tous nos engagements ont été tenus. Cela a été douloureux mais j’ai l’impression que nos championnats ont un meilleur niveau. La réunification des compétitions a aussi effectivement donné des beaux moments comme cette journée nationale des débutants où nous avons accueilli 6000 enfants le samedi et 6000 autres le dimanche. Cela a été une vraie fête du football, ça fourmillait de bénévoles. Il y avait des papis, des mamies, des parents et surtout des petits heureux ! Les finales de coupes avec 15 finales sur deux jours ont permis de donner une ambiance que je n’avais jamais connu lors des finales d’avant, sur Métropole. Il y a aussi le volet de l’arbitrage. On forme de plus en plus d’arbitres et je remercie l’aide de la ligue Nouvelle-Aquitaine et de David Wailliez. C’est un bonheur que de mettre des choses en place. J’aime bien construire, relever des challenges et atteindre des objectifs. Et il en reste encore à relever. Il faut développer les nouvelles pratiques comme cet événement futnet dans la cité du grand Parc ou l’initiation au beach soccer qui a permis à des jeunes de découvrir cette pratique et peut être même de voir la mer. Cela crée du bonheur. C’est notre mission et notre vocation, au-delà de la compétition. Il faut aller encore plus loin.

Demain a lieu une assemblée élective. Votre liste est la seule à se présenter mais quel est votre feuille de route ?

Je fais partie de ceux qui disent que si on n’avance pas, on recule. C’est pour cela que nous avons travaillé sur une feuille de route de 10 ans. On n’a pas travaillé sur la réélection mais pour une période de dix ans et le football en Gironde. Même si nous n’avions plus été là, le dossier était disponible sur le bureau. Sur ces dix à venir, nous avons essayé de cerner les actions, progrès et objectifs, avec la plus grande transparence.
Il y a quatre grands axes : communication, proximité, innovation et qualité. Il y a 10 objectifs et 29 actions.

Parmi les gros dossiers, celui de l’immobilier avec le projet d’un siège unique à la hauteur du district de la Gironde ?

C’est un gros dossier sur lequel je finirais mon allocution. Il faut donner au district de la Gironde un siège à la hauteur de ses grandeurs mais sans être plus ambitieux qu’il ne le faut. Le district c’est 45 000 licenciés, 14 salariés… Il y a toujours vingt personnes en permanence dedans. On a besoin de salles de réunion. Nous nous sommes séparés de Sainte Hélène et Langon. On projette de se séparer de Libourne et Bruges. Nous sommes en discussion avec une commune de la Métropole pour implanter le siège proche d’installations sportives pour faire un centre technique en Gironde. Il est aussi impératif de donner des conditions de travail optimales aux salariés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Il n’y aura qu’une liste mais le score sera un indicateur ?

C’est une certitude. Il est certain qu’il n’y aura pas de suspense. Mais être élu à 90% ou 60%, ce n’est pas la même chose. J’espère faire un score correct pour pouvoir me dire que les clubs me font confiance. Si ce n’est pas le cas, je me poserai des questions pour savoir ce qui ne va pas. Ce n’est pas une question de se faire aimer ou pas. Le foot doit être rassembleur et chaque club a les mêmes problématiques. Il faudra donc rechercher quelles ont été les erreurs commises ou alors les sujets qui n’ont pas été traités.

Quels sont les autres points importants de l’assemblée générale ?

Il y a aussi l’assemblée générale, où on présente les comptes. C’est un moment important. Nous allons aussi soumettre au vote la décision pour l’immobilier ainsi que quelques modifications réglementaires. Pour finir, il y aura les remises de récompenses dont des médailles de la fédération, de la ligue ou encore du district. Mais, de notre côté, nous ne remettons pas de médailles, qui finissent souvent au fond d’un tiroir, mais nous décidons d’offrir un bon d’échange dans un cabaret partenaire, le Grain de Folie, qui permettra à six bénévoles – dont il a été difficile de choisir car on pourrait en avoir 200 – de passer une soirée avec la personne partageant leur vie.

Cette saison débute dans un contexte de crise sanitaire. Quel message avez-vous à passer aux clubs ?

Je tiens d’abord à les remercier car depuis mars, on vit une période difficile. Les compétitions ont été arrêtées. Nous avons dû prendre des décisions concernant les montées et relégations. Aujourd’hui cela continue et les pénalisent dans leur passion.
Je ne remets pas en cause les décisions de l’État car ce n’est pas dans mes compétences mais aujourd’hui nous ne pouvons plus utiliser les vestiaires, on vit masqués. On fait tout pour que les compétitions puissent se dérouler. Mais, je suis d’un naturel optimiste alors il ne faut pas se laisser emporter dans la morosité. Le football est une échappatoire.
Dans tous les cas, je tiens à féliciter les présidents de club. J’ai fait le tour de beaucoup de stades et ils font un travail phénoménal. On va y arriver tous ensemble. Il faut que les clubs sachent que les institutions sont derrière eux et que le virus ne circule pas beaucoup dans le milieu du football. Le football est un vecteur social et de cohésion. Faisons ensemble les efforts afin d’éradiquer ce virus afin de revivre des moments de football, comme avant, en pouvant boire ensemble un verre. Croyons en l’avenir !

Est-ce que les compétitions pourront être à nouveau arrêtées ?

Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que ce ne soit pas le cas. Nous mettons tout en place afin de limiter le développement du virus dans nos structures. Aujourd’hui, je peux vous assurer que la ligue et les 12 districts nous essayons de tout faire pour mener les compétitions. Les coupes régionales ont été supprimées. En Gironde, nous avons fait le choix de maintenir les coupes mais priorité sera donnée au championnat. Il sera encore compliqué de mettre en place des grosses manifestations comme les finales de coupe ou la journée nationale des débutants. Mais soyons optimiste, dans quelques semaines voire mois, cela ira mieux.

Si le football est là il n’y a plus de convivialité : plus de vestiaires, plus de buvettes, plus de moment de vie de groupe. C’est compliqué pour les clubs de faire face à ça ?

Oui et au district c’est aussi le cas. Avant, après les réunions des commissions, il y avait toujours un moment de convivialté, un repas organisé. Nous ne pouvons plus. Il n’y aura pas non plus de petit rassemblement festif après l’élection comme cela est fait d’habitude. Les moments de convivialités sont importants dans le sport. Aujourd’hui, il n’y a que les matchs et les entraînements. J’espère que cela ne durera pas car cela pourra créer une forme de marasme.