Pourquoi le football ?

« C’est venu de mon grand-père qui était gardien de but et dont les affaires étaient dans un coffre. J’ai voulu essayer et depuis je n’ai jamais pu lâcher le ballon. »

Son parcours

Après des débuts à Estuaire Haute Gironde où la mixité lui a permis de progresser, elle a fait un stage Cap Girondins où elle a été désignée meilleure joueuse de la semaine. Sur défi de sa mère, elle fait des tests pour intégrer le club des Girondins de Bordeaux. Elle est en troisième et doit passer le brevet et elle réussit les tests et peut intégrer « le club de mes rêves ». Une année d’efforts et de sacrifices pour elle et sa famille. Après le collège, elle se rend sur Bordeaux trois fois par semaine pour les entraînements et matchs. « Ma mère et mon père m’ont beaucoup encouragé. Cela a été beaucoup de sacrifices notamment pour ma maman. C’était beaucoup de temps et d’organisation ». En U15 avec Bordeaux, encadrée par Jean-Yves De Blasiis, elle joue dans une équipe totalement féminine, présente dans une poule où n’évolue que des équipes avec des garçons. Elles finissent premières de la poule et Carla a été la meilleure buteuse. Après un an, il faut faire le choix difficile de quitter Bordeaux. Pour ses études, elle rejoint le lycée Marguerite de Valois à Angoulême, où elle intègre la section sportive élite et vit en internat : « Il était impossible de jouer en même temps à Bordeaux. Alors, j’ai rejoint Soyaux ».
Lors des détections pour intégrer l’équipe U16, l’entraîneur de l’équipe U19 National lui propose un surclassement.

La première entrée en jeu

C’était le 9 décembre, à Bordeaux qu’elle entre en jeu la première fois de sa carrière en D1. Faire sa première rentrée officielle contre son ancien club a été « symbolique ».

La première titularisation

Le 6 février dernier, elle est titularisée pour la première fois de sa carrière en Division 1 Arkema. « Cela restera gravé à jamais », indique-t-elle. La semaine du 1er au 5 février, Laurent Mortel lui a demandé de venir faire toutes les séances avec les professionnelles. « Le coach a insisté pour que je sois présente à chaque entrainementDans ma tête, je me disais que j’avais une chance de faire partie du groupe alors je me suis donnée à fond. J’ai fait au mieux ».
Le jeudi, elle fait partie du groupe convoqué pour la dernière séance de la semaine, la veille du match. Elle apprend alors qu’elle fait partie du déplacement à Issy à l’issue de cette séance. Et le graal lorsqu’au cours de la causerie elle apprend qu’elle est titulaire : « J’étais contente même si cela m’a stressé mais je restais quand même focus sur la préparation. Je savais qu’il fallait continuer à être concentré car c’était un match à gros enjeu. Le coach est venu me parler. Il m’a dit que si j’étais là, c’est qu’il me faisait confiance, qu’il fallait que je sois comme aux entraînements. Qu’il ne fallait pas que je me mette la pression car je n’avais rien à perdre. Lors des premiers ballons, j’ai pu me rassurer ». Elle est fière d’y être parvenue à seulement 17 ans. Lors de cette rencontre, Soyaux a gagné à Issy et a pu sortir de la zone de relégation.

Elle regrette juste que sa famille n’ait pas pu être dans les tribunes, les matchs ayant lieu à huis clos durant cette crise sanitaire mais « voir dans les yeux de mon arrière grand mère la fierté, cela me donne encore plus envie de réussir. Avoir ma famille toujours derrière moi est une source de motivation. J’aurai aimé que ma petite Vivi soit là pour me voir et me prendre dans ses bras. Rien que pour ça je me battrais comme elle s’est battue. »