Le Cazaux Olympique football a connu un intersaison hors du commun. La commune a été touchée par les violents incendies. Si le stade n’a pas été touché, le club a de son côté essuyé des plâtres.

L’explication est simple : du 13 au 16 juillet, le Cazaux Olympique devait organisé sa fête annuelle, Lac en fête. Un grand événement qui amène un nombreux public. Pour cela, le club a été obligé de faire de nombreux achats notamment alimentaire avec du vin, de la bière mais aussi de la viande. Seulement, le 12 juillet, l’incendie de La Teste démarrait. Et le 13 juillet, la préfecture interdisait la tenue des manifestations dont Lac en fête. Le 14 juillet, les habitants de Cazaux devaient quitter leur habitation en urgence, avant de les retrouver le 23 juillet.

Dans un premier temps, le club a tenté de revendre tout ce qui a pu l’être, comme les boissons notamment. Mais pour le frais, tout a dû être jeté car le camion frigorifique qui contenait les denrées a été coupé de l’électricité par les pompiers : « c’était une obligation, par sécurité. Mais du coup, l’assurance ne prend pas en charge les pertes car c’est une intervention humaine qui explique les pertes », explique Xavier Bouleux.

Cette manifestation, le club l’attendait de pied ferme, après deux ans sans qu’elle puisse avoir lieu, à cause de la crise sanitaire. « On avait alors prévu un gros budget car les fêtes s’annonçaient très bien avec de nombreuses personnes ravies de venir. Cela s’annonce très bien. Le club a donc investi 25 000 euros… » Une somme que le club ne récupérera jamais. Et les pertes sont bien plutôt importantes que ça pusique les bénéfices attendus ne seront rien. Une vraie perte sèche qui met en difficulté le budget du club.

Très rapidement, un élan de solidarité s’organise. De nombreux clubs font un geste pour Cazaux. Mais, les présidents du club ne veulent pas organiser dans un premier temps une cagnotte en ligne, trouvant indécent d’instaurer une concurrence à des personnes ayant perdu leur maison. Mais finalement, la cagnotte a été mise en place car les demandes arrivent de toutes part. Même le club des Girondins de Bordeaux a tenu à mettre la main à la poche. Gérard Lopez, président, a eu vent des difficultés du club sur twitter. Il a tenu à inviter Alain Caubit, président et Xavier Bouleux, entraineur ont été invités au premier match de Ligue 2. Ils ont été reçu par David Lafarge, conseiller du Président, accompagné par Alexandre Gougnard, président du district.

Et le vendredi 19 août, Alain Caubit et Xavier Bouleux se sont rendu au Haillan afin d’aller chercher un chèque de 5000 remis, remis par le fond de dotation. D’autres actions seront mené par le club au scapulaire pour que cette difficulté financière ne soit plus qu’un mauvais souvenir. « Ils vont aussi nous aider à trouver des partenaires pouvant nous permettre de récolter de jolis lots afin d’organiser des lotos, précise Xavier Bouleux. J’ai aussi reçu un appel de Jacques Vendroux afin d’organiser un match de gala avec le Variété France. Il a voulu taper haut et le match devrait avoir lieu au Stade Chaban-Delmas. D’ailleurs, David Lafarge qui est aussi responsable de la sécurité aux Girondins de Bordeaux, nous a proposé d’assurer la sécurité du match gratuitement ! Ce match devrait avoir lieu le mardi 9 novembre. Je vais devoir créer une sélection de joueurs dont les clubs ont été touchés par les incendies. Il y aura par exemple Alexandre Dupouy, joueur de Belin-Beliet, qui a perdu sa maison. Je vais faire le point avec tous les clubs afin de voir quels joueurs pourront participer et jouer contre les joueurs du Variétés ».

Mais la solidarité a été de mise aussi en interne. Ainsi, l’argent des amendes du club, qui sert logiquement à faire une soirée, a été donné au club. Et de nombreux joueurs ont donné un peu plus en payant la licence.

Dans ce contexte, le sportif semble bien loin. Mais il a quand même fallu se préparer. Bien entendu, la reprise a été retardée puisqu’au départ, il était interdit d’être dans le secteur de Cazaux. Puis lorsqu’il a été possible de reprendre, la fumée – handicapante – a obligé le coach à reporter la journée de cohésion. Mais il y a aussi le moral des troupes qu’il a fallu prendre en considération. Car les joueurs dont la majorité résident à Cazaux, ont vécu une période difficile. « C’est un traumatisme, en convient Xavier Bouleux. Surtout que dès qu’on arrive à Cazaux, le paysage est méconnaissable. Tout est cramé. Nous avons fait des séances au lac, c’est assez glauque ».

Pour cette saison, Xavier Bouleux espère que son groupe sera dans « la continuité de la deuxième partie de la saison passée qui nous donne plein d’espoir. Il n’y a eu aucun départ et nous avons renforcé le groupe avec des joueurs arrivant de la réserve du FC Bassin Arcachon dont Edouard Gayon. Il ne faudra pas comme la saison dernière louper le début de saison. D’autant que contrairement à la saison passée nous avons désormais notre stade, qui est tout neuf. On a un bel outil de travail ».

Pour aider le Cazaux olympique
La cagnotte en ligne est accessible en cliquant ici